mardi 19 mars 2013

Intensité nocturne


          21 heures, un soir de printemps. Il fait encore bon malgré l'heure avancé. Bien que bénéficiant d'une luminosité correcte, le soleil a disparu. Après tout nous ne sommes pas encore en été.


          Comme convenu, je t'attends là chez moi. Tu ne devrais pas tarder, ponctuelle comme tu es. Je suis allongé sur mon lit. Vêtu d'un beau costume pour l'occasion qui est spéciale. Alors que tu n'es pas encore présente, je m'évade dans mes pensées. Quelle sera ta tenue à toi ? Me gratifieras tu comme d'habitude de ton humeur guillerette et nonchalante ? Je n'en doute pas trop. Mais es tu aussi excitée que moi à l'idée de ce rendez-vous ?
          J'entends quelqu'un frapper à la porte. Trois battements courts, espacés à chaque fois de quelques secondes. C'est le signal ! Je n'ai pas verrouillé l'entrée, tu le sais. C'est donc le bruit de la porte s'entrouvant discrètement qui arrive maintenant à mes oreilles. Suivi de claquements de talons. A leur son, je les imagine grâcieux, sensuels et mi-hauts. Les pas se font plus proches. Toujours allongé, j'attends que tu apparaisses à ma vue. Ayant concocté une ambiance tamisée, ta silhouette se dessine enfin à mes côtés mais de manière progressive. Tu me glisses un petit "bonsoir toi !" d'une voix douce et sucrée. Rien que cela me donne de premiers frissons.
          Tu t'assieds sur le lit à mes côtés. Ta main se glisse dans la mienne. Je la redresse et la pose tendrement sur ta joue pour la caresser. Tu l'embrasses... Des petits gestes doux pour commencer... Ma main descend sur tes jambes. Ta robe noire est d'un style classique mais élégant. Dans la semi-obscurité, je devine des bas noirs. En jetant un oeil au pied du lit, je découvre enfin tes talons, noirs aussi et bien assortis au reste. Tu es sobre et belle.


          Je passe ma main sous ta robe et glisse le long de tes jambes. J'ai la confirmation que tu portes des bas, en m'attardant à la frontière entre le haut du bas et ta peau fraîche. Ce geste sensuel lance les hostilités. De ton côté tu balades ta main sur mon torse, redescendant jusqu'au haut du pantalon. Une bosse commence déjà à s'y former. Un volcan s'éveille...
          Immédiatement tu défait ma ceinture, ouvres tour à tour le bouton, la braguette. Puis tu descends délicatement le pantalon à hauteur de mes genoux. Me voilà ainsi en boxer, avec une érection non dissimulée (sauf par le tissu séparant ma verge de l'air libre). Cela semble te mettre en appétit ; tu passes ta main sur le boxer, suscitant un grognement de plaisir de ma part. Mes yeux se ferment un instant.
          Pendant ce temps, ma main traîne toujours sur tes jambes. Mais elle part explorer plus loin. Elle arrive à ce qui semble être de la dentelle recouvrant ton mont de Venus. De ton côté, tu commences à m'ôter le boxer, laissant mon sexe se redresser, fier de faire face à ton visage. Puis tu pivotes, de manière à me présenter ton entre-jambes à mon visage. Ainsi, chacun fait face au sexe de l'autre. Cette position est très excitante et nous en profitions tous les deux. Pendant que tes mains caressent mon sexe et commencent à l'humidifier avec de la salive, mes doigts écartent ton string et s'immiscent sur ton joli abricot recouvert d'un duvet entretenu. A peine ma langue l'effleure que je te sens gémir de plaisir à l'autre bout, tout en mettant mon sexe en bouche. Ce qui a pour effet d'étouffer le cri qui allait manifester ta joie. Mais ce son étouffé m'excite tout autant, voire plus. Je continue donc de titiller ton jardin secret avec ma langue, puis y pose mes lèvres afin de l'embrasser, le lécher. La réaction ne se fait pas attendre ; tu gobes encore plus goulûment mon sexe tout dur, tout en poussant des soupirs de plus en plus intenses. Le son émis par tes cordes vocales avec mon sexe en bouche réussit même à me faire vibrer, procurant une sensation agréable. Nous dégustons ainsi chacun nos sexes, arrivant à éprouver des sensations similaires quasiment au même moment.


          Après cette mise en bouche, tu pivotes à nouveau, pour que nos visages soient face à face. Sans perdre de temps, tu colles tes lèvres aux miennes.  S'ensuit une rafale de bisous, puis un baiser plus langoureux où les langues se mêlent. La dégustation peut continuer, d'abord lentement et sensuellement, puis intensément et sauvagement. Mes mains se perdent dans ta longue chevelure. Puis elles arrivent sur ton visage, pour le caresser délicatement, tout en continuant les baisers.
          Je défais la ceinture à ta taille, commence à remonter ta robe, dévoilant à l'air tes jambes et tes fesses toujours recouverte du string. Tu prends le relais et finit d'ôter la robe, me permettant d'admirer ton superbe soutien-gorge en dentelle noir, assorti au string et magnifiant ta poitrine déjà généreuse à la base. Pendant que tu jettes la robe par terre, mes mains atterrissent sur tes seins. Je les caresse, essaye de bien les prendre en mains et les coller l'un à l'autre. Tu dénoues l'agrafe à l'arrière, fait glisser très doucement les bretelles et ta poitrine se retrouve libérée entre mes doigts. J'en profite pour les prendre encore plus en mains, les caresser, titiller tes tétons qui sont bien redressés. Tes "hummm" m'incitent à continuer, pendant que ton bassin se remue sur le mien. Tes mains se plaquent contre les miennes, comme pour me guider dans le tripotage de tes seins. D'abord doux, tes gestes se veulent ensuite plus amples, plus brusques, comme si tu avais envie que je te les malaxe plus fortement. Puis tu me redresses la tête et la plonge entre tes deux seins. Plaquée contre eux, j'en profite pour les embrasser, les lécher puis sucer tes tétons. De suite, je t'entends émettre un "oohhh ouiiii" approbateur. Le frottement de ton entre-jambes sur le mien se fait plus insistant. Tu me replaques le torse sur le lit, descends un peu ton string et prends ma verge redressée entre tes doigts. Délicatement, tu l'orientes de manière à ce que le gland s'introduise dans ton orifice vaginal. Petit à petit, ma queue entière se retrouve en toi et je te vois ouvrir la bouche sans émettre le son qui se retrouve refoulé vers ton intérieur. Mais je devine le plaisir que tu y éprouves. Et il en est de même pour moi.
          C'est toi qui dirige le mouvement : ton bassin fait de lents vas et viens. En avant, puis en arrière, encore en avant, puis encore en arrière. Le rythme s'accentue. Je t'entends soupirer plus intensément, tandis que j'étouffe dans ma bouche un cri de plaisir. Ce qui ne m'empêche pas de grogner de manière audible.
          Désormais tu me chevauches, avec un mouvement de bassin intense, tes mains plaquées sur mon torse. Mes mains voyagent entre tes seins et ton visage, mes doigts se permettant de s'introduire dans ta bouche. Tu saisis l'occasion pour les sucer de manière coquine. Et encore une fois, les sons étouffés par la présence de mes doigts dans ta bouche ne font qu'amplifier mon excitation.


          Je sens que nous arrivons au summum du plaisir. La jouissance est proche, de ton côté comme du mien. Et alors que je ne me retiens plus pour étouffer mes expressions orales de plaisir, tu pousses un cri désormais complètement audible dans la pièce. Le cri de l'orgasme ! Le mien ne tarde pas et sort à la fois de ma bouche de manière sonore et de mon sexe de manière liquide. J'ai joui en toi et c'est tout simplement un bonheur !
          Nous restons figés ainsi quelques secondes. Puis tu t'écroules sur moi ! Nous sommes tous les deux haletants, épuisés par l'effort. En sueur, nous essayons de reprendre notre souffle, tout en se couvrant de baisers doux d'amants satisfaits de ce moment intime si intense.
          Mes bras t'enlacent, tandis que tu te loves sur ma poitrine. 


          Ainsi collés l'un à l'autre, il s'écoule un certain temps que je ne saurais estimer. Je suis tout aussi incapable de dire quelle a été la durée de ce moment magique et n'ai rien vu passer. Tout ce que je constate, c'est que la lune a fait son apparition. Et son reflet fait légèrement briller le métal de ma chaise roulante...