dimanche 28 octobre 2012

Sauvage


          Cela se sentait qu'on allait en arriver là. Dés les premiers coups d'oeil, la complicité était évidente. C'était lors d'une soirée chez des amis. Les convives étaient nombreux. Cela n'a pas empêché nos regards de se croiser. Et comme par enchantement, avec une sorte de télépathie, la même envie nous a submergé. Pendant la soirée, nous nous sommes cherché, croisé, rapproché sans jamais se parler. Des vas et viens d'une pièce à une autre, parmi tous ces gens. Des sourires évocateurs, des effleurements discrets mais sans toucher, des expressions du visage provocantes. Cela faisait partie du jeu. Un jeu dont l'issue nous semblait prédéterminée dans nos têtes.
          Thématique chic oblige, je portais un beau costume beige, avec cravate et gilet de soie violets aux reflets changeants. De ton côté tu avais une magnifique robe noire, mettant tes formes en valeur. Décolleté, talons aiguilles, tout était là pour ajouter de l'excitation à ce petit jeu un brin pervers.



          A une heure avancée de la soirée, je t'ai vu mettre ton manteau, prête à quitter les lieux. Mais ton regard était encore présent. Il cherchait le mien, d'un air de dire "je m'en vais, mais pas sans toi. Suis moi". Bien entendu, j'ai immédiatement saisi le "message". Après que tu sois sortie, je me suis dirigé vers l'entrée de l'appartement, afin de partir moi aussi. Evidemment je n'ai pas oublié de remercier mes hôtes et d'échanger quelques banalités du genre "ce fut une plaisante soirée, on se reverra bientôt... etc". Mais ma tête était ailleurs. La seule chose qui comptait était de te rattraper, même si je me doutais que tu m'attendais. J'ai donc descendu les marches de l'escalier à toute hâte, excité comme rarement ! A la sortie du bâtiment, j'ai regardé à gauche puis à droite. Et je t'ai vu, sur le trottoir d'en face, adossée à la porte d'une entrée de bâtiment. Assurément tu m'attendais comme prévu, le message était clair. Mais je ne t'ai pas rejoint de suite. Le jeu était tout tracé et commun dans nos esprits ; tu as commencé à t'éloigner et moi à te suivre en gardant toujours une certaine distance. Ceci m'a laissé le loisir de t'observer, te dévorer du regard : cette démarche chaloupée, ce déhanchée, les talons qui claquent sur le bitume ... mon Dieu que c'était agréable ! Tu faisais tout pour me provoquer, attiser mon excitation. Et cela fonctionnait à merveille. Je sentais déjà mon membre se réveiller dans mon pantalon. Lui aussi avait capté le message !
          De temps en temps, je sentais que tu avais envie de te retourner, comme pour capter mon expression et me provoquer encore plus. Mais tu ne l'as pas fait. Ce qui ne faisait qu'accentuer l'envie bien évidemment.



          En arrivant près de chez toi, mon coeur battait la chamade ! Car je savais à peu près comment la suite allait se dérouler. Tu as ouvert la porte d'entrée du bâtiment, en n'omettant pas de jeter un petit regard discret dans ma direction, pour me jauger mais aussi estimer si j'aurais suffisamment de temps pour ne pas que la porte se referme à mon nez. Pendant que tu te dirigeais dans le hall vers l'ascenseur, je me tenais à la porte d'entrée que j'avais attrapé au vol. La place était déserte, il n y avait que nous deux ("génial" me disais-je dans ma tête, l'excitation de plus en plus présente).
          Une fois l'ascenseur arrivé, tu es monté dedans et t'es retourné en me regardant. Ah ce regard évocateur que tu m'as lancé, je ne peux l'oublier ! Tout était dit sans un mot ! D'un pas hâtif, je t'ai rejoint avant que la grille se referme. Je me tenais droit à tes côtés, sans te regarder. Mais il était évident que tout mon corps et mon âme étaient déjà avec toi. La grille de l'ascenseur (à l'ancienne) s'est donc refermée, l'ascenseur a commencé à monter ... tout comme mon désir qui a atteint un sommet. Je me suis dés lors précipité sur toi, te prenant dans mes bras et t'embrassant langoureusement sur la bouche. Tu devais t'attendre à cela puisque tu en as fait de même. Je t'ai plaqué contre une des parois de l'ascenseur, ma main relevant  ta jambe et la collant à ma hanche. Tout en continuant à t'embrasser, j'ai soulevé tes bras et les ai plaqué au mur. Mes baisers descendaient le long de ta nuque, ma main caressait ta jambe par dessus tes bas noirs si soyeux. Puis je suis remonté vers tes seins généreux, pour les prendre à pleines mains. Le seul son que j'entendais sortir de ta bouche était un gémissement de plaisir.




          L'ascenseur s'arrêtant à ton étage, la grille s'est ouverte. Le fait qu'il y ait quelqu'un ou pas ne nous a pas plus perturbé que cela. Quelquepart, nous étions convaincus qu'il n y aurait personne et trop dans le feu de l'action. Nous avions raison ; il n y avait personne. Tout en continuant à s'embrasser, nous nous sommes dirigés sur le palier de ton appartement. Pendant que tu ouvrais la porte, j'en profitais pour continuer à t'embrasser dans le cou, te caresser les hanches. Ce qui fait que tu avais du mal à glisser la clé dans la serrure ! Cela a duré quelques minutes, qui parurent interminables et rapides à la fois, tellement j'étais concentré sur toi. Le temps, le lieu et une éventuelle présence n'avaient plus d'importance. Puis avec un mouvement rapide, nous nous sommes faufilés à l'intérieur. Te plaquer contre la porte a permis de la refermer. Tout en enlevant ton manteau et le mien, je continuais à mélanger ma langue avec la tienne dans une pénombre sexy en pareil circonstance. Les baisers étaient fougueux, intenses. Tout ce que nous pouvions entendre, c'était nos souffles haletants.

          D'un geste vif, je t'ai retourné et plaqué tes bras contre la porte. T'obligeant à te cambrer, tu t'es exécutée. A ce moment, je n'avais qu'un seul désir, de plus en plus ardent. Et tu semblais être consentante, voire même demandeuse. J'ai soulevé ta robe et arraché ton string, dont j'ai à peine eu le temps d'apprécier la beauté, à part de sentir la dentelle au toucher. Devant ta croupe si magnifiquement exposée, mon sexe était en érection totale sous mon boxer. Une main te tenant par la nuque, j'ai introduit un doigt de mon autre main dans ton sexe, que j'ai immédiatement senti réceptif. Tout ceci avait eu le même effet sur toi, tu étais trempée. Tu as poussé un petit cri de plaisir.


          Toujours en te tenant par la nuque, Je t'ai amené jusqu'au canapé du salon, ai plaqué ton visage sur l'assise, fesses à l'air. La vue de ton postérieur cambré avec les bas noirs était terriblement sexy et excitante. J'ai immédiatement déboutonné mon pantalon et l'ai descendu, ainsi que mon boxer. Ma queue bandante était ainsi érigée à l'air libre, prête à sévir. 
          Sortant un mouchoir en tissu de ma poche de veste, je t'ai bâillonné. Puis te prenant par les hanches _ en n'omettant pas de claquer tes belles fesses au passage _  j'ai introduit mon membre dans ton sexe mouillé. Ceci s'est accompagné par un gémissement de ta part à travers le bâillon, m'excitant davantage. Les va-et-viens se sont intensifiés. Au fur et à mesure que je te pilonnais, tes cris étouffés gagnaient en amplitude, me conduisant à te prendre de plus en plus fort. C'est ensuite de tes fesses que je me suis occupé ; elles ont aussi eu le droit à un pilonnage puissant, tout en te maintenant par ta longue crinière. Les sensations du "cavalier enfourchant sa monture" me faisaient grogner de plaisir.
          L'envie arrivant à son apogée, je voulais aussi en faire profiter ta bouche. Dés lors, je me suis retiré de tes fesses, t'ai brusquement redressé pour te placer accroupie devant ma queue toute raide et chaude, dégoulinante de liquide pré-éjaculatoire. En t'ôtant le bâillon, un gémissement s'est échappé de tes lèvres, traduisant l'excitation encore présente du pilonnage. Me saisissant de ta tête entre mes mains, je t'ai obligé à prendre mon sexe en bouche. Je t'ai imposé les vas et viens et ai pu apprécier là aussi tes cris étouffés. Ceci a eu pour effet de me faire soupirer d'extase. Accélérant le mouvement jusqu'à la jouissance, j'ai ainsi pu éjaculer dans ta bouche et apprécier ton regard coquin/gourmand manifestant le même plaisir. L'éclairage tamisé provenant de l'extérieur et traversant la fenêtre du salon donnait un reflet particulier au sperme coulant de tes lèvres : une image de cochonnerie sans tabou, dont je me délectais.


          Toujours sans mots, la soirée-jeu s'est ainsi achevée. Mais la nuit ne faisait que commencer...